Bienvenue sur le site consacré à la vie et à l’œuvre de Louis VAN LINT (Bruxelles 1909-Kraainem 1986), un peintre belge de tout premier plan dont la création plastique s’est étendue sur une cinquantaine d’années au cœur du XXe siècle.
Les peintures figuratives de jeunesse (1935-1945), réalisées dans une manière fauve-expressionniste d’allure souvent ensorienne, témoignent d’emblée d’une originalité de la vision et d’un sens peu commun de la couleur. Vedette des salons annuels Apport organisés dès 1941, associé durant la guerre à la mouvance «animiste», l’artiste affiche aussitôt son opposition à cette paisible tendance esthétique avec son Ecorché de 1943. Recruté en 1945 par Robert Delevoy pour fonder La Jeune Peinture Belge, il y apparaît d’emblée, à travers les nombreuses expositions que ce groupe suscite en Belgique et à l’étranger, comme l’une de ses figures centrales. Dès la fin de cette aventure collective en 1948, Van Lint est le premier peintre belge de sa génération à explorer une abstraction de caractère lyrique, transposition picturale des sentiments éprouvés au contact de la nature. Durant quarante ans, l’artiste va alors développer toutes les virtualités d’un langage abstrait au lyrisme chaleureux mais réfléchi, poussé par le désir d’évoquer tantôt les forces telluriques ou les mouvances marines, tantôt les bourgeonnements organiques ou les embrasements cosmiques, mais auxquelles il marie sans cesse ses propres tensions psychiques ou ses désirs d’apaisement intérieur.
L’œuvre de Louis Van Lint fut découverte à travers les expositions individuelles offertes à l’artiste depuis 1942, notamment au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, à Paris et Amsterdam, à la Biennale de Venise en 1956, aux Musées de Verviers, Ixelles, Charleroi, Louvain-la-Neuve, ainsi qu’aux galeries bruxelloises Carrefour et Armorial. En outre, de nombreuses expositions collectives importantes firent également connaître son oeuvre tant en Belgique qu’à l’étranger (e.a. Paris, Amsterdam, Stockholm, Cologne, New York, Rotterdam, Le Caire, Sâo Paulo, Pittsburgh, Kassel, Tokyo), En 1983, les Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles présentaient une sélection de ses œuvres à l’occasion de la parution d’une monographie écrite par Philippe Roberts-Jones, après celle de Léon-Louis Sosset, rédigée en 1951 pour le compte de l’Etat belge. En 2003, une rétrospective de l’œuvre de l’artiste fut organisée au Musée d’Ixelles à Bruxelles, tandis qu’une nouvelle monographie résumait l’œuvre de l’artiste sous la plume de Serge Goyens de Heusch. Entre-temps, historiens d’art et critiques ne cessèrent de commenter l’œuvre de Louis Van Lint dans divers ouvrages ou dans la presse (e. a. Robert Delevoy, Francine-Claire Legrand, Jan Walravens, Léon-Louis Sosset, Paul Caso, Maurits Bilcke, Stéphane Rey, Alain Viray, Pierre Sterckx, Jacques Meuris, Jean Pigeon, Danièle Gillemon, Claude Lorent). L’œuvre de Van Lint est présente dans la plupart des musées belges et dans d’importantes collections publiques ou privées (Communautés, provinces, cabinets d’estampes et dessins, fondations, banques), ainsi que dans des musées à Lille, Luxembourg, Florence, New York (Guggenheim et Brooklyn), Pittsburgh, Sâo Paulo.
Sincère et chaleureuse, autant qu’était l’homme, l’œuvre de Louis Van Lint demeure l’un des plus beaux fleurons de la peinture belge du XXe siècle.